En exclusivité, les sOurires du mois !

Deux hommes mal rasés qui offrent un énorme paquet de bonbons à un jeune sans-abri. Mon portable qui s'envole pour atterrir en 4 morceaux sur la rue de Renne - passage d'un bus... - et ressort de là indemne. A la terrasse d'un café avec elle pendant quelques heures, rires et pleurs. Deux jours entiers à chantonner La maison des ronchonchons [comme une gamine]. Des cadeaux d'anniversaire cachés partout dans la maison. Cette odeur que j'ai reconnue, après plus de dix ans : dans le jardin d'Oma, le tonneau d'eau de pluie, dans lequel j'avais peur de me noyer mais autour duquel j'adorais jouer. Un monsieur très chic qui promène sa chienne et l'appelle "Demoiselle". Dans le métro il y a des gens aigris, malpolis, énervés, fatigués... et au milieu de tout ça, un petit chauve qui lit une partition de musique.

Il pleut des cancers. Et moi je me saoûle d'amour, je me construis une barricade de coton-tendresse, j'enfouis mes maux au fond de mon ego.
Egypte. Une semaine à élire Mister-Palmier-2009, une semaine à recevoir de grands sourires à longueur de journée, une semaine de couleurs pastel dans le coeur. Et quelques jours de courbatures, parce qu'une ballade en chameau c'est pas de tout repos. Salif Keita. Pleyel, deux heures de rythme africain, des drôles de musiciens, les spectateurs invités à monter sur scène pour se déhancher, les tam-tams qui s'embrasent, les embrassades et les remerciements... un grand moment. En vrac : une soirée à thème "vacances", Suzie Blue, une louche-appareil photo, un bol de maïs grillé, swanaï-dékudasaï, quelques retrouvailles. Et le plus beau, c'est l'envie.

Sitting on a c0rnflake, waiting for the van to c0me... I am the walrUs.
(( the Beatles ))

Il y a des gens qui veulent faire entrer un arc-en-ciel dans le bureau et laissent les papiers s'envoler, il y en a d'autres qui ricanent et oublient d'aimer.
Et moi j'ai décidé d'apprendre à CarpeDiemiser. De passer mes peurs au bulldozer. D'écrire plus souvent, de me moquer du temps, de dévorer les musiques qui montent au coeur, de parler jusqu'à 2h du matin, de prendre des photos de tout et de rien, d'être un nem à jean, de faire des tas de projets qui n'iront nulle part et quelques-uns qui se concrétiseront, de distribuer du chocolat autour de moi, et pourquoi pas d'être courageuse.

The pigeons are laughing at me...
(( Malia ))

Mon moi-de-la-nuit resurgit. Tire mon corps hors du lit, et de ma bouche des inepties. Le lendemain matin, tous souvenirs enfuis, j'ai droit au récit de mes folles acrobaties de l'esprit. Autant vous dire qu'il y en a un qui rigole bien.

Mon moi-tout-petit m'a rendu visite, le temps d'une soirée vidéo-nostalgie. Deux blondinettes qui mettent les pieds dans la gadouille, dansent sur la terrasse autour d'une table et font la panthère rose avec un collant sur la tête. A la maternelle, j'étais terrorisée par G., une fille de ma classe. Elle avait une robe verte, montrait sa culotte à tout le monde et voulait me faire des bisous... alors elle me courait après pendant que moi je pleurais.

Mon moi-et-mes-amis se réjouit. Une magnifique lettre de 3 pages, qui m'a beaucoup émue. Un adorable message, inattendu. Un récit de voyage, un complice de passage, une pincée de courage.

(( Yann Arthus-Bertrand ))
6 milliards d'autres
Quel est votre tout premier souvenir ? De quoi rêviez-vous quand vous étiez enfant ? Quel a été votre dernier fou rire ? Qu'est-ce que le bonheur pour vous ? Dans votre vie de tous les jours, de quoi ne pourriez-vous pas vous passer ? Quelle est votre chanson préférée ? Chantez-la...
.

Ca te titille dans ton lit, te torture le jeudi et te triture l'esprit,
ça te griffe le coeur et t'écorche l'égo, déchire ton cerveau en lambeaux.
Essoufflée, tu cours derrière la vie, jusqu'à en avoir le tournis.
Et le futur ce salaud, enfile son uniforme noir corbeau et part sans tes idéaux.
Alors grandis réfléchis crie trie choisis agis,
prends ta boîte à outils et décortique tes soucis,

And build a hamac of clouds between the South and the North of the halfmoon. (( Dionysos ))

Et si tu ne prends pas au sérieux tes envies... tant pis.

C'est drôle de voir comment les gens évoluent. Et, by the way, de faire des pronostics sur qui sera le prochain à avoir un enfant. Enfin drôle. Pas tout le temps. "Salut R., ô fidèle compagnon de water-polo et Non-arrête-ça-je-ne-me-teindrai-jamais-les-cheveux-en-vert ! Je ne te vois plus à la piscine, qu'est-ce que tu deviens?", "Ben j'ai appris mercredi que j'avais un cancer, j'ai ma première chimio demain". Bang bang, voilà que je tombe de mon mètre cinquante-trois.

Bon, mais ne me faites pas croire que Septembre n'est qu'un grand méchant monstre gris qui n'attire que maladies, ruptures et pluie. [ Attention, auto-persuasion ] . Septembre est également l'occasion des bonnes résolutions. Genre ne pas piquer une crise de nerfs dès le 2ème jour de cours, et éviter d'imposer au Chevelu la traditionnelle crise de confiance semestrielle. Genre aller voir plein de concerts parce qu'il y a mille choses à fêter. Ou encore se faire 12 épisodes de Scrubs par jour, juste parce qu'on adore ça. Sainte Ginette...

Allez, on inspire profondément et on fonce tête baissée dans l'année qui se profile,
avant que ce soit elle qui nous fonce dessus et nous réduise en miettes.

[ Florence Van Handenhove ]

Miss you. Couldn't you please stop being dead, just for once ?

- On -

Chamboulée, [pré]occupée, stressée, pressée, cernes et larsens, Excusez-moi vous n’auriez pas vu cette petite chose que l’on appelle « le temps de vivre » par hasard ?, non tant pis au revoir et merci quand même.

- Off -

Une barquette de fraises à 7€50, non mais où va-t-on ma bonne dame, je vous le demande. Alors on choisit le Paris-Jazz Festival et ses pinces à linge qui, au-dessus des fleurs et des pelouses, retiennent quelques dessins ou mots de passage, griffonnés par qui veut. La nuit venue, on s’allonge en plein champ, et c’est pas grave si l’herbe est mouillée, parce qu’on a des bonbons et un sac d’étoiles filantes rien que pour nous. You are a true honeymoon child et tout ça, moi qui chante à tue-tête par la fenêtre, festival des zygomatiques, et l’hystérie totale lorsque vient le temps de hurler « poulpe », « bouilloire » ou « catalytique ». Allez comprendre. C’est ça aussi, l’été. Un livre tous les deux jours, quelques soirées arrosées, le clapotis de nos vies suspendues. Et surtout, un fou rire infondé, serrés à deux sur un canapé, en écoutant Ella Fitzgerald. C’est ça aussi, l’amour.

[Un air de vieille ruelle]
Dans une rue c'est l'histoire habituelle / d'un gars, de son mégot / et du souvenir d'une belle /
qui lui colle à la peau / on va s'arrêter là / ... / la fin, on la connaît déjà.
((Les Ogres de Barback))

Les pieds accrochés au ciel, la tête dans les nuages, je me laisse porter par le vent, oui, dites-moi que je flotte. Tangue mon corps, mon coeur maintient le cap. Je me balance, les phrases dans ma tête se mélangent, les idées se cognent aux parois, et moi, et moi, et moi.

Ce n'est pas parce que je suis très occupée que je n'ai pas le temps pour le bonheur. M'amuser avec lui à éclater du papier bulle avec nos pieds nus. Un concert bulle d'air, sur l'eau pourtant. Une péniche fleurie avec une bouteille de rosé, soirée de belle amitié. Saveurs d'été, je m'accorde un peu de la liberté gardée sous cellophane depuis septembre. Révisions sur les genoux, le téléphone qui sonne toutes les 18 minutes, "Happy birthday ma chère". Un dernier hasard me pousse à traverser l'avenue Longueuil en courant, et comme toujours je souris en la revoyant.

Je serais votre paire de lunettes
Vous seriez mon alumette ?
((Dionysos))

Pression. Echéances. Fatigue. Angoisse.
Il arriva un moment où le Char d'Assaut eut les fleurs à nerf de peau. Ou l'inverse.
La vie - comme certains thés - est parfois acide et amère [un peu triste et en colère] . Il est donc important de la sucrer un peu. De l'adoucir. Le Char d'Assaut, accro aux listes, décida d'en créer une nouvelle : la liste des recettes magiques pour sourire, la liste des petits plaisirs.
Parce que ça ne sert à rien de se réveiller en plein milieu de la nuit pour éclater en sanglots.

A 23h, savourer un bon thé aux fruits rouges. Sucré.
S'accorder de temps en temps une soirée "le-travail-c'est-quoi-ça-?-ça-n'existe-pas".
Fermer les yeux et écouter Cocoon, Yael Naim, ou autre douceur acoustique.
S'empiffrer de Schoko-bons, et laisser les papiers traîner.
Enfouir sa tête dans le cou de Mini-Chat, ronronner aussi, s'endormir à moitié.
Se faire calmer/consoler/bercer par les câlins d'un amour de Gueux.
Regarder Taratata, attendre que le piano vienne vers moi.
Rêver de voyages, rêver tout court.
... ... ...

A vot' bon coeur mesdames et messieurs,
à vot' bon coeur ou pas, c'est pareil.

L'oeil rieur et la bouche en coeur,
un nuage blanc - frisé - pour chevelure.
Un corps prématurément maltraité par la vie,
une âme si souvent blessée et trahie.
Mais cette bonté, cet humour, cette envie.
La douceur qui m'envahissait dès la porte d'entrée,
et cette odeur que jamais je n'ai retrouvée.
Parfois je réalise, et je veux me souvenir.
Le thé au caramel et les cloches au loin,
les dames chinoises, le rami et le memory,
le récit de ses souvenirs de petite fille,
nos fous rires et discussions sur le balcon.
Sa voix tremblotante fredonnant Phil Collins,
"cause I can't stooooop loving you",
ses doigts que j'imitais étant petite,
son regard lorsqu'elle a revu la mer.
Ses hurlements pendant les matches de foot,
et vite-vite-aller-acheter-2-glaces-à-la-mi-temps.
Je crois que c'était noisette et citron.
L'épisode déchirant de la tartine,
sa douleur en plein dans mon coeur.
Fin juillet.
Nos projets pour septembre, et sa joie
de me savoir en Allemagne pour plusieurs mois.
Mais.
Cette dernière carte qu'elle ne lira pas.
C'était pourtant Barcelone.

.Fin de l'histoire, pensée unique.
Nouvel ordre mondial.
Plus rien à voir, circulez.